Deux Soldats, Deux Chemins

En cette période de commémoration de l’armistice du 11 Novembre je vais vous présenter 2 soldats au destin différent, 2 Maurice nés à 40 km de distance dans la Somme

Le premier s’appelle CAUX Maurice, Kléber. Il naît le 14 février 1891 à Airaines. Il est donc de la classe 1911 qui doit faire à cette époque 2 ans de service militaire. Le vote de la loi des trois ans en 1913 va le prolonger d’un an sous les drapeaux. Il fait partie des soldats qui feront plus de 6 ans dans l’armée. Ils passeront plus de 4 ans en guerre.

fiche matricule de CAUX Maurice

Sa fiche matricule, disponible sur le site des archives départementales de la Somme (https://archives.somme.fr/ark:/58483/867ct3bmlxk4/df679030-b752-4d50-98c6-d15c44b88f84), nous permet de retracer une guerre bien remplie.

Il est incorporé au 72e Régiment d’Infanterie le 9 octobre 1912. Soldat de 2eme classe, il sera 1ere classe le 26 avril 1913. Puis, il devient caporal le 2 octobre 1913. Envoyé au front le 5 août 1914, il est blessé au bras le 8 septembre 1914. Évacué le 10 septembre 1914, il est affecté au 411e Régiment d’Infanterie en mars 1915. Il est nommé sergent le 12 octobre 1915. Affecté au 91e Régiment d’infanterie en juillet 1916 puis au 118e Régiment d’Infanterie en novembre. Intoxiqué au gaz le 22 octobre 1917, il est de nouveau évacué. Il sera promu sous-lieutenant le 16 mai 1918. Il sera démobilisé le 24 juillet 1919.

Il a reçu 3 citations à l’ordre du régiment la dernière datant du 1 novembre 1918…

Il se marie en 1920. Il décède à Amiens en décembre 1964. Il a été FFI pendant la seconde guerre mondiale.

fiche matricule levé maurice

Et puis je vais vous parler de LEVÉ Maurice, Gustave, Émile. Il naît le 8 novembre 1890 à Estrées-les-crécy. Classe 1910, il est incorporé le 9 octobre 1911 au 161e Régiment d’infanterie. Il est renvoyé dans ses foyers le 8 novembre 1913 avec un certificat de bonne conduite. Il est rappelé par la mobilisation générale d’août 1914. Il est nommé caporal le 22 novembre 1914. Il décède le 15 ou le 16 décembre lors des combats du bois de la Gruerie en Argonne.  La violence des combats ne permet aucune précision de plus ainsi que le montre sa fiche matricule dont voici le lien :

https://archives.somme.fr/ark:/58483/17wqlvk5zc6j/4cc1bd88-e59f-4246-839c-225555ac2f3c

2 destins différents, dont un, comme des milliers d’autres, sans vraie sépulture. Anonyme dans la mort dans cette immense boucherie que fut la « der des der »

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